* Mettre en œuvre une Union nationale pour le climat
Sous la coordination du niveau fédéral, l’Union Nationale pour le Climat doit mobiliser citoyens, Régions, Communautés, Communes, syndicats, entreprises et associations environnementales en réalisant 32 mesures fortes portant sur 3 législatures, pour réduire de 30% les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020. Cela commence par un État qui montre l’exemple dans ses choix (critères durables pour les marchés publics et choix énergétiques durables), dans l’ampleur de l’investissement qu’il consacre à la recherche et à l’innovation (1 milliard d’€ en R&D liés au développement durable), dans le soutien à la création d’emplois durables, non délocalisables et de qualité. Le volontarisme public doit transformer une contrainte en réelle opportunité pour notre économie.
* Mobiliser 4 milliards pour rendre le parc immobilier belge énergétiquement plus efficace au profit de tous
Responsable de plus d’un tiers des émissions de CO2, le secteur de l’habitat doit faire l’objet d’une profonde rénovation énergétique. Accessible à tous, le mécanisme de tiers investisseur intégral permettra à chacun, particulier, collectivités, entreprises de moins polluer et de diminuer la facture de ses charges. L’investissement de départ sera amorti en 7 ans, avec récupération par l’investisseur de sa mise via les économies d’énergie réalisées. Priorité d’accès à ce mécanisme doit être donnée à ceux dont le coût des charges pèse le plus lourd dans le budget, notamment aux bas et aux moyens revenus et aux bâtiments scolaires.
En plus de leur intérêt écologique, la diminution des dépenses énergétiques permet de réaliser des économies à long terme et de dégager ainsi des moyens financiers supplémentaires au profit de tous, à commencer par celles et ceux qui en ont le plus besoin.
De cette façon, la Belgique pourra quitter son statut de 24ème pays européen sur 27 en matière d’efficacité énergétique ! Et de l’emploi pourra être créé à l’image de ce que les Allemands ont réussi avec leur vaste plan d’isolation.
* Investir pour augmenter l’offre et le confort des transports en commun
Responsable de plus de 20% des émissions de CO2, le secteur du transport doit faire l’objet d’un ambitieux programme d’action privilégiant les transports moins polluants, et en particulier le transport en commun. Ils doivent être plus ponctuels, plus fréquents et plus confortables. Les gares et points d’arrêt ne peuvent plus être sacrifiés. Le réseau existant devra être étendu. Autour de Bruxelles et des grandes villes, un réseau RER combinant tous les types de transports collectifs doit être encouragé. Une carte « Hypermobil » (carte de paiement intégralement payée par l’employeur) pourra remplacer progressivement les voitures de société, offrant à l’employé un cocktail de mobilité gratuit (SNCB, Thalys, TEC, De Lijn, STIB, Cambio, taxi et vélo).
* Rendre les choix écologiques moins chers
Consommer des produits locaux et de qualité et soutenir de ce fait des pratiques agricoles respectueuses des sols et de la biodiversité, choisir des matériaux et des produits respectueux de l’environnement et de la santé, opter pour des appareils et des biens d’équipement économes en énergie et durables : ce sont des choix positifs pour l’avenir et qu’il faut encourager. Cela passe notamment par un abaissement de la TVA, par l’octroi de primes, par l’interdiction de produits néfastes pour l’environnement ou dangereux pour la santé, quand cela s’impose. C’est la bonne manière d’orienter les choix des producteurs et des consommateurs vers des choix plus respectueux de la planète et plus favorable à la qualité et à une économie locale